Depuis plus d'un mois, des centaines de cerfs-volants et de ballons incendiaires sont lancés depuis Gaza vers Israël et ont détruit des centaines d'hectares de terre autour de la bande de Gaza.
Tsahal n'a rien fait.
Depuis un mois, nombreux sont ceux qui réclament une réponse militaire de Tsahal.
Le gouvernement est resté peu réactif à ces demandes naturelles de la population.
Netanyahou a promis d'indemniser les agriculteurs en prélevant les fonds sur les impôts reversés à la dite "Autorité palestinienne". Dans la foulée une commission de la knesset a voté le retrait de ces fonds des sommes versées par la dite "Autorité palestinienne" aux terroristes qui mènent des actions contre Israël, soit environ 1.4 milliard de shekels, mais la Knesset ne l'a pas encore voté en séance plénière. Le gouvernement aura-t-il le courage de retrocéder et les sommes versées aux terroristes et l'équivalent des dégâts causés aux agriculteurs ? Rien n'est moins sûr et il semble qu'il s'agisse une fois de plus d'annonces non suivies d'effet.
Nulle autre réponse n'a été donnée aux lanceurs incendiaires en dehors de ces déclarations. Selon les médias, le ministre de la sécurité de la sécurité intérieure Gilad Erdan a réclamé que les lanceurs soient pris directement pour cible comme Tsahal le fait pour les tireurs de roquette. Lui a été notamment opposé l'argument selon lequel les ballons et cerfs volants sont simple de fabrication et le plus souvent concoctés par des enfants dans des maisons, Tsahal se refusant à bombarder des maisons tout en sachant qu'y sont amassés des enfants, fussent-ils ceux de l'ennemi.
Plusieurs photos ont néanmoins montré que ce n'était pas toujours le cas. Plusieurs ne sont pas si simples de fabrication et des adultes encadrent clairement leur montage, notamment pour la partie combustible.
La preuve a également été faite depuis quelques jours que des moyens de réponses existaient. Tsahal a en effet mené au moins 5 attaques en 4 jours : contre une position du Hamas où étaient apparemment rassemblés des cerfs-volants, contre des bandes en pleine fabrication et cette nuit contre la voiture du leader chargé de la gestion des cerfs-volants et ballons incendiaires.
Des réponses existent bien et les arguments opposés dernièrement étaient clairement politiques. Tsahal possédait déjà des informations permettant d'établir des cibles mais a préféré ne pas le faire sur ordre politique. Les milieux de la défense estimaient en effet que bombarder des maisons où adultes et enfants concoctaient des objets incendiaires aurait plus coûté à Israël que les incendies. Ils ne voulaient pas non plus créer d'escalade, ne voulant pas relancer de confrontation comme en 2014. Encore une fois, la peur du "Qu'en dira-t-on ?" et le manque de courage de prendre des décisions radicales contre la bande de Gaza ont eu le dessus sur la sécurité des habitants du sud d'Israël.
Il semble que cette période touche à sa fin. Peut être. Mais très timidement.
Le gouvernement aurait-il enfin compris que le peuple d'Israël demandait dans sa majorité une réponse forte? Est-ce l'effet de la coupe du monde et de la demande de la Russie de ne pas intervenir en Syrie le temps du Mondial, qui aurait recentré l'attention sur le sud ? Est-ce la pression sociale qui a enfin eu raison de l'absence totale de réponse du gouvernement depuis un mois ?
Dans tous les cas j'appelle tous les Israéliens à remplir les pages Facebook et Twitter des ministres du gouvernement de questions et exigences relatives aux cerfs-volants, leur demandant notamment de cesser de ne rien faire et d'avoir des réponses sous-proportionnées. Le Hamas et le Jihad islamique n'ont jamais arrêté de chercher à nous détruire, nous sommes donc en droit de réclamer au minimum l'élimination de tous les dirigeants et bien plus encore.
Méïr Ronen
Le Blog des Hébreux
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