On a du mal à croire qu'il en connaisse quelques fondamentaux lorsqu'on écoute ses déclarations.
Lors de la visite de Netanyahou en France ces derniers jours, plusieurs déclarations de Macron laissent penser à une parfaite incompréhension de la façon dont les choses se font au Proche-Orient.
Macron a déclaré par exemple :
"Le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem a entraîné des victimes. Ce n'est pas un jour de fête."
Macron reprend sa thèse antisioniste par essence et fondamentalement dhimmie que nous explicitions dans un article antérieur. Voir ici.
Ne sait-il pas que la déclaration d'Israël a elle aussi entraîné des violences ? Que dis-je, une guerre toute entière, et des milliers de morts, beaucoup plus que lors du transfert de l'ambassade américaine.
L'indépendance de l'Etat d'Israël devrait donc selon lui ne pas être un jour de fête.
A ceci s'ajoute qu'il n'y a pas eu de victimes israéliennes le jour du transfert de l'ambassade américaine. Faut-il donc qu'Israël annule ses fêtes parce que l'ennemi a des victimes ?
Macron en effet, ne semble pas connaître l'histoire de l'Etat d'Israël.
Par ailleurs, Macron aurait également déclaré qu'il n'avait pas l'intention de présenter un plan de paix au Proche-Orient ni de reconnaître d' "Etat palestinien" car les initiatives unilatérales déclenchent de la violence.
Macron a bien raison de ménager ses efforts et de ne pas présenter de plan ridicule voué à l'échec, comme l'a fait son prédécesseur.
Macron a bien raison de ne pas reconnaître de 23e Etat arabiste colonialiste appelé de façon insultante "palestinien" (Voir sur ce terme ici).
Mais Macron n'invoque pas de bonnes raisons.
Il ne faut pas présenter de plan car ce serait ridicule, inutile et injuste.
Il ne faut pas reconnaître car on ne reconnaît pas ce qui n'existe pas, et ce serait tout aussi ridicule, inutile et injuste.
Mais ce n'est pas parce que les initiatives unilatérales déclenchent de la violence. Quelle raison ridicule !
Alors encore une fois, il ne fallait pas déclarer l'indépendance d'Israël unilatéralement selon lui, peut-être fallait-il que les "Etats arabes" l'acceptent ?
Alors il ne fallait pas se retirer de la bande de Gaza Monsieur Macron ? Je serais intéressé de vous entendre dire cela.
Mais sachez M. Macron, qu'il n'y a pas que les initiatives unilatérales qui déclenchent de la violence au Proche-Orient. Les accords d'Oslo ont été négociés et signés par deux parties, ils n'en ont pas moins déclenchés des violences, nombreuses et beaucoup plus meurtrières.
Le traité avec l'Egypte aussi a déclenché des violences, en particulier en Egypte.
C'est d'ailleurs à peu près tout le temps dans le même camp, par le même camp que ces violences sont déclenchées. Le camp des islamo-arabistes. Voilà ce qu'il faudrait reconnaître M. Macron.
Alors ou bien M. Macron ne connaît vraiment pas l'histoire d'Israël et vit sur un nuage,
ou bien il incarne un sentiment pacifiste de l'Europe qui a une telle peur de la guerre qu'elle est pétrifiée à chaque irruption de violence et en vient à ne plus prendre de décisions et d'avancées, de peur de déclencher des violences (feignant d'ignorer que les violences existent avec ou sans ces décisions),
ou bien M. Macron n'a pas su quoi inventer pour justifier la politique scandaleuse et pro-arabiste de la France.
Choisissez.
Personnellement je pense que c'est un peu des trois.
Méïr Ronen - 6/6/2018
Le Blog des Hébreux
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