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Gaza : la réponse sous-proportionnée d'Israël

D'après les informations israéliennes ce matin, Tsahal a frappé près de 25 cibles dans la bande de Gaza depuis hier soir. Ce qui signifie que les tirs de roquettes, d'obus de mortiers et de mitraillettes du Hamas et du djihad islamique, qui s'élèvent à plus de 100 depuis hier matin selon les journaux de ce mercredi 30 mai, ont été plus nombreux. Qui plus est Netivot, Ashkelon, Sderot et évidemment le bord de la bande de Gaza ont été touchés, dont une maison de plein fouet à Ashkelon, heureusement sans blessé, et 3 blessés légers à Sderot. (Plus de détails à venir). Ce qui constitue une escalade depuis Tsouk Eitan (Bordure protectrice) en 2014. 

La réplique de Tsahal est la plus grande opération depuis 2014 ... Mais elle n'est grande que dans les mots, car pour le moment, le Hamas et le Djihad islamique ont frappé plus de 4 fois plus qu'Israël. Certes leurs attaques sont moins puissantes et visent mal. Mais elles visent directement les civils, sans distinction. Certes Israël a le dôme de fer pour limiter énormément les dégâts.

Mais le fait est qu'Israël n'a encore pas fait grand chose. Les autorités ont même répété la même erreur qu'en 2014 en annonçant leur intention depuis le début, laissant des responsables déclarer qu'Israël ne voulait pas d'escalade. C'est un peu comme se battre avec quelqu'un en lui disant à l'avance qu'on n'a pas l'intention de lui mettre une raclée. 

C'est loin d'être suffisant comme réponse à des groupes terroristes de ce type. La réponse devrait au contraire être au moins 10 fois plus forte que l'agression - ce qui nous ferait 1000 attaques de Tsahal depuis hier. Ce qui serait réellement dissuasif. 

Les autorités israéliennes ne cessent de répéter depuis hier que les tirs doivent s'arrêter sinon la réponse de Tsahal augmentera. On n'en est donc encore dans une phase où Israël subit pour des raisons politiques : la peur de l'escalade. 

A l'opposé d'une situation en Syrie ou l'objectif de faire partir l'Iran, bien que publique, constitue une solution en soi, au moins à court terme, voilà concrètement où mène l'absence de solution avec une bande de Gaza dont personne ne sait que faire. 

Méïr Ronen - 30/5/2018
Le Blog des Hébreux

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