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Des mots et des maux - Gaza : ce ne sont pas des manifestations

C'est désormais une constante de tout sujet d'actualité qui touche de près ou de loin à Israël : la sémantique journalistique, diplomatique, politique et même universitaire y est totalement biaisée.

Les journaux et les chancelleries évoquent ces deux dernières semaines à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, des "manifestations" et une dure "répression" israélienne. 
Or quiconque utilise le terme de "manifestations" pour décrire ce qui se passe, ne semble pas comprendre, et ne permet pas aux autres de comprendre ce qui se passe.

S'il s'agissait de manifestations, elle se feraient au sein même de la bande de Gaza, à Gaza-ville, à Khan Younes ou ailleurs.
S'il s'agissait de manifestations, elles se tourneraient contre le pouvoir ou l'autorité qui dirige Gaza : le Hamas.
S'il s'agissait de manifestations, l'on verrait des pancartes avec des revendications, des banderoles et des hauts parleurs pour crier des slogans.
Quelles sont ces revendications ? Quels sont les droits qui sont réclamés ? 

Le droit d'entrer en Israël pour des non citoyens de cet Etat ? Le droit de l'envahir ? De tuer ses habitants ? De le détruire ? 

A l'évidence, le terme "manifestations" est une nouvelle escroquerie inventée, provoquée, initiée ou simplement reprise par la presse occidentale qui prouve une nouvelle fois, au mieux son ignorance des termes du conflit, au pire son biais anti-israélien. Sans doute les deux.

Le terme même d'affrontements est lui aussi biaisé. Il laisse en effet penser qu'il y a là deux parties qui sont engagés dans des affrontements sans qu'on sache exactement à qui on doit en faire porter les fruits. Ce n'est évidemment pas de cela dont il s'agit. Il n'y a pas en face, d'Israéliens qui tentent coûte que coûte d'entrer à Gaza.

Si la presse était honnête et bien informée, elle appellerait un chat un chat, et parlerait à la frontière entre Israël et Gaza de tentative d'invasion d'Israël par environ 30 000 Gazaouis instrumentalisés, récupérés, financés et même payés par le Hamas.

De même, elle éviterait de reprendre la propagande du Hamas en parlant de "pacifisme". Non seulement plusieurs personnes tentant de pénétrer en Israël étaient armés, non seulement les envahisseurs tentaient de jeter des pierres et autres objets sur les soldats gardant la frontière d'Israël, ou de brûler des pneus, mais une masse de 30 000 personnes marchant vers une frontière n'a tout simplement rien de pacifique.

C'est une tentative d'invasion un point c'est tout.
Et Israël a bien raison d'empêcher coûte que coûte que l'un de ces envahisseurs colonialistes ne réussisse à passer la barrière de sécurité qui protège sa frontière. 

Méïr Ronen - 9/4/2018



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