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L'inaction de Tsahal face aux cerfs-volants incendiaires. A qui la faute ?

Si l'on en croit le Maariv du jour (10.7.2018), les hauts responsables du ministère de la défense seraient enclins à freiner toute riposte de Tsahal contre la terreur des cerfs volants et ballons incendiaires, à l'origine de 928 incendies et de plus de 28000 dunams brûlés depuis le mois de mai. "On ne rentre pas dans une guerre à cause de cerfs-volants" peut-on lire en Une du Maariv.

Selon le même journal, le ministre de la défense, Avigdor Liberman, pousserait lui au contraire dasn le sens d'une plus grande intervention de Tsahal. La fermeture du passage de Keren Shalom, hier, pour les matériaux mais non pour l'alimentation ou l'aide humanitaire, découlerait de sa pression. Son approche commencerait à se faire entendre, estime le Maariv.

Il est difficile de croire que de hauts fonctionnaires du ministère de la défense et de Tsahal soient seuls responsables de l'inaction d'Israël et de Tsahal contre le terrorisme des incendies. Si la volonté politique de nos dirigeants était plus claire, si notre premier ministre y mettait plus de poids, nul doute que Tsahal aurait frappé plus intensément depuis longtemps. Benyamin Netanyahou a déjà montré à maintes occasions qu'il sait imposer sa politique quand il le souhaite. Il y a donc certainement une autre raison, qui a sans doute à voir avec le plan américain "Gaza d'abord" et les tentatives de mise en place d'un nouveau plan. Tentatives qui ne constituent pas moins, à mon sens, une soumission à la politique de la terreur du Hamas. Avec tout le respect que nous devons au président américain et ses émissaires qui ont su faire preuve de leur respect pour Israël, plus que leurs prédécesseurs c'est certain, il est difficile de croire que les Etats-Unis accepteraient le millième de ce que permet le Hamas sans intervenir.

La thèse de la frigidité des fonctionnaires de la défense et de Tsahal n'est toutefois pas à prendre à la légère. Quiconque a un peu l'expérience de ces milieux, de leur état d'esprit, de leur idéologie, de leurs déclarations depuis des années, voire des décennies, sait qu'il y a certainement du vrai là-dedans.
On ne ferait donc pas la guerre pour des cerfs-volants, selon eux. 28 000 dunams brûlés ne semble pas suffisant pour eux. Une trentaine de cerfs-volants et ballons incendiaires ne leur paraît pas assez. Le fait que des ballons parviennent à 40 kilomètres de la frontière ne les fait pas bouger d'un poil non plus. Ils ont l'air de parfaitement s'en accommoder. Après tout, pourquoi entrer dans une guerre ou une opération qui entraînerait plus de dégâts alors qu'il est si facile de laisser les habitants du sud d'Israël voir leurs champs partir en fumée sans rien faire. Pourquoi se soucier de ce que causent les incendies à la terre, aux habitants, au tourisme même ? Pourquoi user de dissuasion à l'égard du Hamas alors qu'il est si facile de se laisser faire ? De se soumettre ? 

A partir de quel moment les milieux de la défense estimeront que les actions du Hamas méritent une véritable réponse, et pas trois bombardements éparses de temps à autre contre une voiture vide ?
Lorsqu'il y aura un mort ? Lorsqu'un feu se déclenchera près de Tel Aviv ? Près de Jérusalem ? Près de chez eux ? Quand ? 

Si vous pensez vous aussi, comme moi, que cette situation est scandaleuse, que les habitants du sud ne valent pas moins que nous, que les considérations de politique internationale et de pression américaine ou autre n'ont pas à entrer en jeu lorsqu'il s'agit de la santé de nos citoyens, de l'exploitation de notre territoire, de sa souveraineté, de notre honneur et de notre refus de rester inactif et soumis face au terrorisme islamique, je vous invite une fois de plus à partager votre opinion, dans la langue que vous voudrez sur les comptes facebook, Twitter et autres non seulement des ministres du gouvernement, mais aussi des députés et à présent des responsables officiels de la défense, à commencer par le porte-parole de Tsahal. 
Ce n'est pas l'approche de Liberman qui doit être entendue, c'est notre volonté, notre sentiment, notre impatience devant cet affront qui nous est fait depuis des mois, presque sans réponse, comme si la politique du dhimmi reprenait petit à petit ses droits.

Méïr Ronen - 10.7.2018
Le Blog des Hébreux


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